On peut rayer le capitalisme de la Terre en y préservant seulement quelques humains, et avant même une nouvelle génération on retrouvera le principe de construction de leurs sociétés : la recherche du statut le plus élevé possible dans la horde et, chez les plus avilis, la rage de la domination à n’importe quel prix.
De là l’efficacité des flicailles et les électorats en loques, la contagion qui pousse depuis les dominants vers les corrompus et matraqueurs puis, en écho, à la funeste acceptation de beaucoup de dominés. Car avant d’être un «animal politique » en vanité, l’homme est un animal : le raffinement des pulsions ne les empêche pas d’être prioritaires. Sans cette compréhension, le débat politique demeure l’empire du Verbe, même les plus justes se regroupent en chapelles risibles à force d’éclatement, et l’initiative demeure du côté du pouvoir, de son art à hiérarchiser et diviser.
Pour rassembler contre cela les forces de progrès il faut, après un siècle de bouleversements inouïs, la remise en phase avec l’expérience : la connaissance, les données qui ne souffrent aucune dispute et font alors voir l’action commune possible.
C’est tout le sujet de ce livre.
André Avramesco, ancien professeur des universités, est l’auteur de divers ouvrages engagés sur histoire et philosophie des sciences.
ISBN 978-2-914980-92-0
15 €