Depuis quelques décennies et après quelques faits divers retentissants, l’approche de la mort, en France, a commencé à s’émanciper d’un tabou interdisant toute intrusion humaine en la matière. C’est ainsi, notamment, qu’il y a maintenant une prise en charge de la douleur et un rejet de «l’acharnement thérapeutique».
Dans ce Manifeste pour une mort douce, libre et volontaire, Christian Dupont pousse cette logique émancipatrice à sa limite extrême puisqu’il demande purement et simplement «la reconnaissance publique, légale et officielle du droit à mourir, pour ceux qui le désirent, d’une mort douce, libre et volontaire». Bref, ce livre revendique clairement le droit au suicide. Ce n’est pas rien!
Pour autant, ce livre va bien au-delà de cette revendication copernicienne.
Pour Christian Dupont, en effet, cette reconnaissance du droit à mourir s’inscrit dans une philosophie générale consistant à «regarder la mort en face» et à «aller à la rencontre de la mort».
Bref, dans ce livre il s’agit aussi d’une réflexion sur la vie et la mort. Et ça change tout, car dès lors que l’on conçoit, comme l’auteur, que la vie et la mort font partie d’un grand TOUT, la reconnaissance sociale du droit à mourir doucement, librement et volontairement donne tout son sens à une condition humaine placée sous le seul signe de la liberté. Dans le cadre d’une approche de la mort. Comme, et surtout, dans le cadre d’une approche de la vie.
On en a brûlé vif pour beaucoup moins que cela !
105×150 mm, 80 pages,
ISBN : 978-2-914980-84-5
6 €