Pourquoi trouve-t-on plusieurs géographes parmi les théoriciens du mouvement anarchiste constitué au cours des années 1880, suite à la Première Internationale ?
Godwin, Proudhon ou Bakounine offrent déjà des réflexions sociologiques et politiques mais aussi spatiales à travers la question du fédéralisme libertaire, des nationalités ou de la démographie.
La géographie d’Élisée Reclus est déjà bien étudiée par plusieurs spécialistes, mais il fallait approfondir ses rapports avec l’anarchie. Philippe Pelletier se propose de le faire, en l’élargissant à la pensée de ses amis anarchistes et géographes qu’étaient Pierre Kropotkine et Léon Metchnikoff.
Contrairement à la théorie marxiste qui préfère l’histoire ou l’économie, une logique commune relie la géographie et l’anarchie.
Il ne s’agit pas de soumettre l’une à l’autre, et réciproquement, mais de réfléchir librement sur ce qui les anime et les rapproche : une vision du monde et des peuples, la compréhension de l’Ailleurs, la reconnaissance des besoins humains et des ressources, l’aménagement du territoire, la commune et le fédéralisme, la poésie et le paysage, le rapport à la nature, et la confrontation avec l’écologie.
Abordant de façon critique le marxisme et l’écologisme, sans céder au prêt à penser scientifique ou politique, ce livre donne des outils de réflexion et d’expériences historiques pour libérer les espaces de toute domination.
ISBN : 978-2-919568-28 640 pages, épuisé
En co-édition avec les Editions du Monde Libertaires