Description

Quelle belle figure anarchiste que ce Ramón Acín ! Assassiné par les franquistes dès août 1936, il était un actif militant anarchosyndicaliste, un pédagogue libertaire, un écrivain et un artiste d’avant-garde.
Les Tireurs d’oubli vous proposent un texte de Felip Équy, une biographie chronologique réalisée par Emilio Casanova de la Fondation Ramón et Katia Acín ainsi que deux textes de Ramón Acín qu’ils ont traduits.

« Qui aujourd’hui connait ou a entendu parler de Ramón Acín (1888-1936) ? Assurément très peu. Et c’est plus que dommage !

Ramón est né à Huesca (nord de l’Aragon) en 1888. Il fut prof de dessin, peintre, sculpteur… Prof, c’était un adepte de Freinet et de ses méthodes pédagogiques. Travailleur, c’était un militant anarcho-syndicaliste de la CNT. Libertaire, il écrivait : « l’hygiène social, la simplicité, le naturisme et le végétarisme sont des éléments fondamentaux de la pensée libertaire ». Artiste, il fut l’ami de Federico García Lorca, et, lauréat d’un gros lot à la loterie (C’est ainsi que nos camarades braqueurs de banques justifiaient les dons qu’ils faisaient), il produisit le film de Buñuel, Terres sans pain (Las Hurdes). En 1936, à Huesca, le peuple réclama des armes pour combattre le coup d’État fasciste. Le gouvernement affirma qu’il contrôlait la situation et refusa. On connait la suite. Ramón et son épouse furent fusillés en août 1936.

Sérieusement, ce petit livre va vous mettre sur le cul. Un petit apéro à propos de Ramón. Lors d’un de ses anniversaires, ses filles lui offrirent un oiseau en cage. Il ouvrit la cage, laissa s’envoler l’oiseau et, à la place, y plaça une cocotte en papier.

Ce petit livre des camarades des Tireurs d’oubli (Félip et Maryvonne), est un bonheur à l’état pur. Il nous raconte Ramón. Il nous fait découvrir son œuvre, via un cahier icôno. Il nous rend fiers d’être libertaire. Il nous fait simplement rêver ! Ah, rêver ! »

Jean-Marc Raynaud