Description
Aujourd’hui, tout le monde, ou presque, est écolo. Nul, en effet, hormis quelques crétins congénitaux à la mode de l’oncle Donald d’outre atlantique, ne nie la réalité des problématiques environnementales qui nous prennent chaque jour un peu plus à la gorge. La pollution massive et exponentielle de l’air, de l’eau, ses effets sur le climat… sont des faits. Des faits graves.
Face à ces faits on nous demande de trier nos déchets, de rouler à l’électricité nucléaire « verte », de manger bio comme indiqué sur toutes les bouffes industrielles, ou de voter écolo, étant entendu que tous les candidats affirment qu’ils le sont.
Bizarrement on n’envisage pas de produire significativement moins de déchets (car la croissance économique, l’emploi…), de rouler moins et plus collectif, de privilégier la production bio de paysans refusant l’agriculture industrielle et de remettre en question un capitalisme mondialisé et sa soif insatiable de profits via toujours plus de pillages des biens communs, sa logique de toujours plus de productions inutiles, de consommations de marchandises sans intérêt et d’exploitations et d’oppressions des plus faibles.
Bref, on n’a jamais autant parlé d’écologie, mais dans une logique mortifère, celle du capitalisme… vert.
Quelques rares trublions, conscients que penser pouvoir résoudre les problèmes environnementaux et écologiques dans ce cadre était une voie sans issue, ont commencé à parler d’écologie sociale et politique. Murray Bookchin (1924-2006) est de ceux-là. Et tous les écolos un tantinet sociaux, politiques, voir révolutionnaires, s’en réclament voir l’idolâtre. Ce livre a donc toutes les chances de les titiller !
Philippe Pelletier, en effet, s’est attaché à aller y voir de plus près. Qui était Bookchin ? Quel fut son parcours humain et politique ? Pourquoi et comment est-il passé du communisme (stalinien) au trotskisme et, sur la fin, à une approche anarchisante des choses avec notamment son municipalisme libertaire ? Sur quels auteurs s’est-il appuyé pour élaborer sa pensée ? Quelles ont été les étapes de son cheminement ? Et, au final, quelle est la part d’ombre et de lumière dans ses concepts d’écologie sociale et politique ?
De ce travail méticuleux et implacable de recherches et d’analyses Philippe Pelletier n’en remet pas pour autant en question l’importance historique de la pensée de Bookchin et encore moins l’évidence des problématiques environnementales et écologiques. Il se contente de réfléchir et de démythifier des concepts dont le flou a généré une récupération politicarde et électoraliste des choses. Du genre l’adhésion de la plupart des élus verts à l’énergie nucléaire. Désormais verte… bien sûr !
On l’aura compris, ce livre, ardu tant il va au fond de l’analyse et de la réflexion, est et sera un livre de référence pour tous ceux et toutes celles qui se réclament d’une véritable écologie sociale et politique. Et nul doute qu’il fasse hurler dans les chaumières des politicards écolos ou dans celles des béni oui-oui de toutes les analyses superficielles et confuses des choses.
Tant mieux !
Informations complémentaires
| Année de publication | |
|---|---|
| Collection | |
| Date de publication | Décembre 2025 |
| Nombre de pages | 306 |
| ISBN | 978-2-900886-61-8 |
| Auteur | Philippe Pelletier |



