En juillet 2020, une demande a été formulée par l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah auprès du ministre de l’Intérieur pour qu’il daigne signer l’arrêté d’expulsion conditionnant sa libération.
Aucune réponse (non seulement il n’a pas de stylo, mais il n’a pas davantage de papier et de timbre) n’ayant été reçue en novembre 2020, une action a été engagée auprès du Tribunal Administratif où une requête a été déposée pour que soit ordonnée l’expulsion de Georges Abdallah du territoire français.
L’examen de cette requête a eût lieu le 27 janvier 2022. 200 personnes manifestaient devant le tribunal. Verdict le 10 février. L’avocat de Georges est « optimiste ». Nous aimerions l’être. Mais…
Rappelons que Georges est incarcéré depuis 1984. Que le 6 mars 1987, quelques jours après le verdict le condamnant à la perpétuité, son avocat d’alors, Jean-Paul Mazurier, déclara à la télévision qu’il était un agent secret missionné par la DGSE auprès de son client pour lui soutirer des infos. Résultat : rien et un dossier vide. Mais, perpét quand même.
Conclusion de Saïd Bouamama (1) : « Ou les services secrets français sont totalement incompétents, ou Georges est innocent et victime d’une machination d’État ».
À votre avis ?
Jean-Marc Raynaud
(1) L’affaire Georges Ibrahim Abdallah, Premiers matins de novembre éditions, 2021