Le 8 juin 2022, le Parlement européen a voté (à une courte majorité) un texte interdisant, à partir de 2035, la vente d’automobiles neuves à moteur thermique (essence, diesel, hybride…). BRAVO !
Enfin, bravo, n’exagérons pas ! Car oser ce genre de mesure pour 2035 (si toutefois le Conseil européen et la Commission européenne le veulent bien et n’y rajoutent pas des alinéas), alors que l’état d’extrême urgence (cf. la petite canicule de
mi-juin) est déjà dépassé, c’est du pain bénit pour les mauvais esprits qui ne manqueront pas d’ironiser sur la RAPIDITÉ avec laquelle une telle décision (qui aurait dû être prise il y a plusieurs décennies), verra, peut-être, un jour, le jour dans la nuit noire du trop tard.
Ces gens-là (dont nous ne sommes pas) seront, comme de bien entendu, muets (because le couteau entre les dents) sur le gigantesque et Kolossal plan social accompagnant cette décision.
La petite tribu, en voie de non-extinction, des riches toujours plus riches, qui menaçait de descendre dans la rue, a, en effet, vu ses justes et légitimes revendications être, une fois n’est pas coutume, prises en compte par le Parlement européen. Nos « camarades » et « frères » de classe, pourront, donc, continuer à acheter, jusqu’en 2036, des Rolls-Royce, Bentley et autres Lamborghini NEUVES. Ces petites bagnoles qui leur sont nécessaires pour aller à leur non boulot et qui ne consomment que 150 litres aux 10 kilomètres. Qui a dit que l’Europe capitaliste néolibérale n’était ni écolo ni sociale ?
Article paru dans Le Monde Libertaire n°1841, été 2022